Jonathan Monaghan, PRASADA (SLAB), 2016
Convoquant une cité mythique au sein d’un nouveau corpus intitulé GOTHAM, Jonathan Monaghan fait le récit d’un futur dystopique savamment nourri par l’architecture urbaine. En utilisant les graphismes qui caractérisent les jeux vidéo, l’artiste crée un espace virtuel que nous sommes libres d’explorer, comme des avatars au sein d’un jeu. Aucune présence humaine - ou en partie humaine - dans le monde de Jonathan. Par conséquent, chaque spectateur devient le protagoniste de ce monde troublant et en somme trop familier. Au fur et à mesure de notre parcours entre les objets et les environnements qui composent GOTHAM, on rencontre tout un univers fait de halls de réceptions d’hôtels haut de gamme, de chandeliers d’or et de cristal, de cuir blanc rehaussé de diamants et de showrooms luxueux. À travers ces constructions complexes et détaillées, Jonathan Monaghan invente la mythologie future de notre monde actuel, préoccupé par l’argent et le pouvoir.
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Conjuring a mythical city in his newest body of work titled GOTHAM, Jonathan Monaghan tells the story of a dystopian future informed by urban architecture. By using video game graphics, the artist creates a virtual space we are free to explore like the avatars inside a game. There are never any humans or even part-human characters in Monaghan’s world. As a result, each viewer becomes the protagonist of this unsettling and all too familiar world. As we go through the objects and environments that make up GOTHAM, we encounter a world of high-end hotel receptions, gold and crystal chandeliers, white leather embossed with diamonds, and luxury building showrooms. Through his complex and highly detailed constructions, Monaghan has imagined a future mythology of the present world concerned with wealth and power.