Vue d'exposition
Vue d'exposition
Pauline Bastard Le châle byzantin et le torchon 2024 Impression sur torchon 85 x 66 cm
Pauline Bastard Le châle byzantin et le torchon 2024 Impression sur torchon 85 x 66 cm
Marianne Muller Flip (série) Impressions numériques sur support lenticulaire
Marianne Muller Flip n°3 2024 Impression numérique sur support lenticulaire 32 x 48 cm
Marianne Muller Flip n°12 2024 Impression numérique sur support lenticulaire 80 x 64 cm
Marianne Muller Flip n°1 2024 Impression numérique sur support lenticulaire 44,6 x 49,2 cm
Vue d'exposition
Caroline Delieutraz Deux visions (série), depuis 2012 Pages de La France de Raymond Depardon, Captures d’écran de Google Street View 22 x 30,5 cm chacun
Caroline Delieutraz Deux visions (détail), depuis 2012 Pages de La France de Raymond Depardon, Captures d’écran de Google Street View 22 x 30,5 cm chacun
Caroline Delieutraz Balsièges (Deux visions, depuis 2012) Page de La France de Raymond Depardon, Capture d’écran de Google Street View 22 x 30,5 cm
Caroline Delieutraz Gignac (Deux visions, depuis 2012) Page de La France de Raymond Depardon, Capture d’écran de Google Street View 22 x 30,5 cm
Caroline Delieutraz Hérault (Deux visions, depuis 2012) Page de La France de Raymond Depardon, Capture d’écran de Google Street View 22 x 30,5 cm
Caroline Delieutraz Gien (Deux visions, depuis 2012) Page de La France de Raymond Depardon, Capture d’écran de Google Street View 22 x 30,5 cm
Caroline Delieutraz Fussy (Deux visions, depuis 2012) Page de La France de Raymond Depardon, Capture d’écran de Google Street View 22 x 30,5 cm
Caroline Delieutraz Luxeuil-les-Bains (Deux visions, depuis 2012) Page de La France de Raymond Depardon, Capture d’écran de Google Street View 22 x 30,5 cm
Vue d'exposition
Mazaccio & Drowilal Identikit (série) 2016 - 2022 Impressions jet d’encre sur papier baryté 315g Fine Art montées sur dibond, cadres flottant en bois jaune 40 x 40 cm chacune
Mazaccio & Drowilal Identikit (série) 2016 - 2022 Impressions jet d’encre sur papier baryté 315g Fine Art montées sur dibond, cadres flottant en bois jaune 40 x 40 cm chacune
Mazaccio & Drowilal Beatrix Kiddo (Identikit) 2019 / production 2021 Impression jet d’encre sur papier baryté 315g Fine Art monté sur dibond, cadre flottant en bois jaune 40 x 40 cm
Mazaccio & Drowilal Babara Streisand (Identikit) 2018 / production 2021 Impression jet d’encre sur papier baryté 315g Fine Art monté sur dibond, cadre flottant en bois jaune 40 x 40 cm
Mazaccio & Drowilal Henri Salvador (Identikit) 2017 / production 2021 Impression jet d’encre sur papier baryté 315g Fine Art monté sur dibond, cadre flottant en bois jaune 40 x 40 cm
Mazaccio & Drowilal Kuzco (Identikit) 2019 / production 2021 Impression jet d’encre sur papier baryté 315g Fine Art monté sur dibond, cadre flottant en bois jaune 40 x 40 cm
Mazaccio & Drowilal Isotta da Rimini (Identikit) 2020 / production 2021 Impression jet d’encre sur papier baryté 315g Fine Art monté sur dibond, cadre flottant en bois jaune 40 x 40 cm
Mazaccio & Drowilal Lévrier Afghan (Identikit) 2016 / production 2021 Impression jet d’encre sur papier baryté 315g Fine Art monté sur dibond, cadre flottant en bois jaune 40 x 40 cm
Vue d'exposition
Vue d'exposition
Pauline Bastard Les chaussures (série), depuis 2015 Paires de chaussures dépareillées
Pauline Bastard Les chaussures (série), depuis 2015 Paires de chaussures dépareillées
Pauline Bastard Les chaussures (série), depuis 2015 Paires de chaussures dépareillées
Pauline Bastard Denim Victory (Les chaussures) 2015 Paire de chaussures dépareillées
Pauline Bastard Prediction Laureana (Les chaussures) 2015 Paire de chaussures dépareillées
Pauline Bastard Missy 39 (Les chaussures) 2015 Paire de chaussures dépareillées
Pauline Bastard 38 39 (Les chaussures) 2015 Paire de chaussures dépareillées
Pauline Bastard 40 Tory (Les chaussures) 2024 Paire de chaussures dépareillées
Pauline Bastard Marco Tozzi Derby (Les chaussures) 2024 Paire de chaussures dépareillées
#80
Pauline Bastard, Caroline Delieutraz,
Mazaccio & Drowilal, Marianne Muller
MEMORY
Exposition collective
28/04 - 18/05/2024
Vernissage : 28/04, 14h - 18h
Les artistes rassemblés ici se prêtent à un jeu de paires avec des éléments glanés dans la rue, dans des archives personnelles, publiques ou sur Internet. Le jeu émerge alors d’une attitude d’attention à notre environnement quotidien – une attention distraite qui nous entraine vers des parallèles imprévus.
Les paires de chaussures reconstituées par Pauline Bastard rétablissent une unité précaire entre des objets devenus orphelins. Une approche semblable se remarque dans son torchon imprimé d’un tissu byzantin aux motifs similaires, récupéré dans les collections de la BnF. Avec Deux Visions, Caroline Delieutraz se joue des rapprochements entre les vues de Google StreetView et des photographies du livre La France de Raymond Depardon. Cette série matérialise alors une promenade virtuelle sur les pas du photographe. Le duo Mazaccio & Drowilal, quant à lui, dresse des comparaisons incongrues entre leurs portraits et les apparences de divers personnages réels ou fictifs. Leur approche développe ainsi une réflexion sur le caractère instable de nos identités. Enfin, les impressions lenticulaires de Marianne Muller donnent à voir des proximités formelles inattendues entre des sources photographiques éloignées. Ce faisant, l’artiste joue avec la position du public dans l’espace qui, par sa déambulation, révèle les évolutions formelles de ces œuvres.
Les pratiques présentées ici créent d’amusantes relations entre le monde de l’art et la culture populaire. Elles engagent le public à reconnaitre le potentiel ludique d’une double vision opposée à une lecture monolithique des images que l’on consomme. Hors du simple jeu, ce Memory constitue dès lors un exercice d’attention qui nous reconnecte au réel dans ses multiples variations.
Posts Instagram, instants capturés, images glanées sur Internet, situations imprimées dans nos mémoires individuelles et collectives… Photographier, représenter, récupérer des objets sont autant de façons de conserver le monde en esprit. Mais, si proche de l’oubli, le réel ainsi conservé est-il présent dans une quelconque mémoire ?
À la manière d’un jeu de paires contemporain, les œuvres de cette exposition reposent sur une mobilisation des annales de nos placards et de nos appareils électroniques, des archives que nous emportons dans nos téléphones portables, de la mémoire fixée des images qui habitent la toile tissée de nos réseaux. Habituellement dormantes, ces archives sont ainsi bousculées, extraites de leur virtualité par un geste d’éveil qui leur confère un intérêt nouveau.
Ainsi pourrions-nous détourner le souhait répandu de capturer le réel, de le fixer en souvenirs bientôt oubliés. Le jeu pourrait dès lors constituer une archéologie libre et poétique du monde, délivrant l’image de son référencement initial pour la faire de nouveau surgir en mémoire.
Aymeri Duler