Vue d'exposition
Vue d'exposition
Fading Sea, série Fade Away, 2019, résine époxy, pigments UV sensitifs, fibre de verre, mesh, impression jet d'encre sur film polyester, 150 x 105 cm
Fading Light, série Fade Away, 2019, résine époxy, pigments UV sensitifs, fibre de verre, mesh, impression jet d'encre sur film polyester, 150 x 105 cm
Vue d'exposition
Vue d'exposition
Vue d'exposition
Siliconum Urbanum, 2018, matériaux divers, 103 x 73 cm
Vue d'exposition
Siliconum Urbanum, détail, 2018, matériaux divers, 103 x 73 cm
Siliconum Urbanum, détail, 2018, matériaux divers, 103 x 73 cm
Siliconum Urbanum, détail, 2018, matériaux divers, 103 x 73 cm
Beefcake blossom I, 2019, métal, polyuréthane peint, résine, tissu, 145 x 120 x 70 cm
Vue d'exposition
Vue d'exposition
Vue d'exposition
Beefcake Blossom II, 2019, métal, polyuréthane peint, résine, tissu, 145 x 120 x 70 cm
Beefcake Blossom I, 2019, métal, polyuréthane peint, résine, tissu, 145 x 120 x 70 cm
Luximena Cupra, 2016-2019, matériaux divers, 103 x 73 cm
Typha Aluminia Volta, 2016-2018, matériaux divers, 103 x 73 cm
Fading Sea détail, série Fade Away, 2019, résine époxy, pigments UV sensitifs, fibre de verre, mesh, impression jet d'encre sur film polyester, 150 x 105 cm
Beefcake Blossom II, détail, 2019, métal, polyuréthane peint, résine, 65 x 120 x 70 cm
Beefcake Blossom I, détail, 2019, métal, polyuréthane peint, résine, tissu, 145 x 120 x 70 cm
#57
Estrid Lutz, Kristof Kintera,
Julie Villard & Simon Brossard
TRANSNATURA
Exposition collective
06/06/2019 - 27/07/2019
vernissage jeudi 06/06/2019, 18h
Commissariat de Rosario Caltabiano
Ce que Simondon pressentait dans son livre publié en 1969, est devenu réalité : plus l’objet technique évolue, plus il se rapproche d’un système naturel (1).
Auparavant, nous maintenions un dualisme entre produit de la nature et produit de la technè, mais ne sommes-nous pas aujourd’hui plongés dans un monisme radical ?
L’objet artificiel devient semblable à l’objet naturel en devenant autonome et en liant à lui ce dont il a besoin. On constate que, d’un côté, l’artificiel n’était autre que le prolongement du naturel et, de l’autre, que l’artificiel, par-delà son écart premier et, semble-t-il, irréductible au naturel, finissait par retourner vers celui-ci.
À ce propos, Bernard Stiegler affirme que “la technique soit en voie d’être intériorisée par le vivant lui-même” (2). Ainsi, une prothèse traditionnelle, comme un œil ou une jambe, qualifiée d’artificielle, se caractérisait par son extériorité essentielle entre elle et l’organe ou le corps qui la recevait. Alors qu’une greffe de gène ou la simple absorption d’une hormone de croissance ne peuvent plus avoir le même statut que l’artificiel traditionnel.
L’exposition collective TRANSNATURA veut nous montrer cette impossibilité de poser des oppositions entre un intérieur et un extérieur, le naturel et l’artificiel, un avant (la nature) et un après (la technique), le vivant et la machine.
Les différentes formes esthétiques proposées par les artistes Estrid Lutz, Krištof Kintera et le duo Julie Villard & Simon Brossard nous questionnent donc sur l’essence du vivant, de la technique, des machines, sur le rapport entre matière et vie.
(1) Gilbert Simondon, Du mode d’existence des objets techniques [1958], nouvelle édition revue et corrigée, Paris, Aubier (« Philosophie »), 2012.
(2) François Bayle, Dominique Bourg, Régis Debray, Berbard Stiegler, (et al.) interrogés par Ruth Scheps, L’Empire des techniques, Paris, Seuil,
1994, p. 185.