Ornament is crime, détail, photographie imprimée, 40 x 61 cm
Vue d'exposition
Vue d'exposition
Collapse #10 / Villa Savoye, Série Collapse, 2018, aluminium, impression sur toile, 51 x 51 x 8 cm
Collapse #5 / Silver towers, Série Collapse, 2018, aluminium, impression sur toile, 93 x 93 x 8 cm
Floppy (Schlapp), 2018, impression sur toile, acier, 245 x 49 x 49 cm
Habitat (Silver tower), 2018, animation vidéo 4K, 2'40", boucle
Vue d'exposition
Collapse #8 / Villa Savoye, Série Collapse, 2018, aluminium, impression sur toile, 93 x 93 x 8 cm
Ornament is crime, 2018, revue, papier, acrylique, socle en verre et en acier, 25 x 29 cm
Ornament is crime, Série Urban landscapes, 2018, photographie imprimée, 40 x 61 cm Avec l'application Artivive : Habitat (ornament is crime), 2018 (extrait), vidéo, 48"
Collapsing MIES, 2018, animation vidéo HD, 10', boucle
Collapsing MIES, 2018, animation vidéo HD, 10', boucle
The new Indonesian house, 2018, livre, 23,5 x 31,3 cm
#54
Claudia Larcher
HABITAT
Exposition personnelle
Texte de Alessandro Gallicchio
16/11/2018 - 22/12/2018
Le parcours de Claudia Larcher se démarque par une pratique polymorphe et complexe, qui se confronte sans hésitation aux modèles et aux histoires de l’art. Dans un contexte marqué par la course à l’originalité « post-médium », elle fait preuve de courage en instaurant un dialogue constructif entre ses œuvres et les éléments fondamentaux de la transmédialité, qu’elle lit, justement, à partir de son apparition, qui date du début du XXe siècle, et dont elle maîtrise avec intelligence les règles et les enjeux. Aborder son travail signifie donc s’immerger – avec un certain plaisir – dans une constellation conceptuelle qui a contribué à la définition des « modernismes » et à la formulation des postulats des avant-gardes historiques. L’artiste semble flirter avec des vocabulaires formels qui se veulent reconnaissables et qui entraînent le spectateur dans une nouvelle expérience de leur application.
Formée à l’Universität für angewandte Kunst de Vienne, Claudia Larcher est à l’aise avec une multiplicité de formats et de techniques qui complexifient, sans le rendre pédant, son cheminement artistique. Il s’agit d’une approche « matérialiste » de l’art, qui évoque les théories de Richard Sennett sur l’artisanat et sur la nécessité de sa réhabilitation dans la société contemporaine (1). Loin d’entendre le mot artisanat comme un retour à des techniques ancestrales, le sociologue américain propose plutôt la formulation d’une sorte d’idéal-type qui s’applique aussi bien au programmateur informatique ou au médecin qu’à l’artiste. Ainsi compris, il devient presque une posture poétique, que Claudia Larcher assume dans son travail et ce à partir de ses toutes premières expériences.
(1) Richard Sennet, « Ce que sait la main. La culture de l’artisanat », Paris, Albin Michel, 2010.
(Alessandro Gallicchio, extrait de « Promener les “Modernes” dans les coulisses de la scène », à paraître dans Verena Konrad (dir.), "Claudia Larcher - Rooms", Berlin, De Gruyter, 2019)