Vue d'exposition
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Atelier, de Bruce Conner à L’Apocalypse d’Angers, 2016, acier, tirages lambda et tirages jet d’encre, 200 cm x 120 cm x 100 cm
Table de nuit (L'épineux envers du décor), 2017, chevet, punaises, globe lumineux, bougie, dimensions variables
Catoptromancie n°2, 2017, miroir, bougie, 46 cm x 32 cm
Rémanence, 2011, impression numérique sur caisson lumineux, 44 x 32 cm
Spirare, 2017, miroir, traitement anti-buée, 45 x 27 cm
Terre vierge, 2017, plastique, sel, sulfate de cuivre, zinc, 26 cm x 17 cm x 7 cm
Metal Saliva, 2017, métal, plâtre, graphite, plomb, 5 cm x 6 cm
Particules des ondes, 2015, plâtre, peinture acrylique, 2 cm x 10 cm
Ma, 2016, bois, lentille, plexiglas, peinture acrylique, coquille, 11 cm x 17 cm x 23 cm
De quoi les Indiens rêvent-ils ?, 2016, stylo-bille sur papier, 29 cm x 32,5 cm
Étude préparatoire de «Waiting for Sleep» n°2, 2016, crayon sur papier, 54,5 cm x 42,5 cm
Étude préparatoire de «Waiting for Sleep» n°1, 2016, feutre sur papier, 64,5 cm x 33,5 cm
Le Bon Sens, 2012, vidéo HD, 16:9, 8 min
Estaminet #1, 2017, céramique, métal, mousse, verre, collage, 110 x 100 x 80 cm
C, 2014 - 2017, céramique, raku, corde et granit, dimensions variables
Sans titre, 2017, collage, 30 x 42 cm
Untitled (Orto Botanico di Palermo), 2017, charbon, latex, acrylique sur papier, papier peint, 120 x 60 cm chaque, papier peint : 300 x 240 cm
Image extraite du film "Cagliostro", de Richard Oswald (1929)
#43
Bianca Bondi, Jean-Baptiste Caron,
Éléonore False Alexandra Guillot, Jean Hubert, Manon Recordon, Anna Tomaszewski,
Exposition collective
Commissaire Marianne Derrien
09/03/2017 - 01/04/2017
« Les hommes, en général, aiment mieux le crépuscule que le grand jour.
Et c’est justement au crépuscule que surgissent les fantômes » (Goethe, Le Grand-Cophte, Acte II, Scène IV)
Révéler et réveiller les forces invisibles à travers la figure de Cagliostro, étrange personnage oscillant entre réalité et fiction, alchimie et science, ayant vécu au 18ème siècle.
« Les vies de Cagliostro » est une exposition collective autour de l’histoire mystique et politique des multiples vies de Joseph Balsamo, dit Comte de Cagliostro, pourvu d’une imagination débordante qui comprit très vite les besoins mystiques de son époque. Afin de cartographier les tenants et les aboutissants artistiques, culturels et socio-politiques des forces visibles et invisibles, cette exposition invite à entrer dans les systèmes de représentation en faisant appel aux champs cognitifs de la sociologie, de la science, de l’anthropologie et de l’histoire. Les artistes invité(e)s évoluent à la croisée de ces mondes et convoquent les rapport entre institution / non institution, autorité / résistance, possession / réappropriation.
Pendant des siècles, chimie et alchimie ne formèrent qu’une science. En alchimie, la transmutation de la matière désignait la possibilité de transformer une substance en une autre, voire un élément en un autre. Au final, l’alchimiste était supposé obtenir la pierre philosophale, qui aurait permis de transformer des métaux peu précieux en or ou d’obtenir l’élixir de longue vie. Mais après le Siècle des Lumières, une évolution commença à s’opérer, l’image de l’alchimiste prit une autre tournure, influencée en partie par l’attitude d’imposteurs et de charlatans qui ambitionnèrent de tirer quelques profits de cette discipline. De la science, l’alchimie a basculé dans la catégorie de l’ésotérisme, reléguée au rang de science occulte, et l’alchimiste, d’abord scientifique, chercheur érudit, autrement appelé «philosophe», fut croqué sous les traits d’un savant fou, voir d’un illuminé dans son laboratoire pactisant avec le diable. À la recherche des secrets de la matière et de la composition des métaux, ces adeptes de la chimie entendaient pourtant améliorer la nature, transmuter les métaux vils en or ou en argent, découvrir les secrets de l’élixir de jouvence, dans l’idée d’œuvrer à un bien-être. Faite de symboles cachés, d’un langage secret, de métaphores, d’images, d’analogies, la transmission de ces savoirs est un récit qui nous entraîne à la frontière entre science et ésotérisme.
L’exposition trouve également son point d’ancrage dans les changements de vision du monde, celles qui travaillent les narrations officielles et les mythologies collectives. En période de mutations sociales, les luttes et révoltes tiennent lieu de systèmes de valeurs alternatifs sur le plan politique. Souhaitant recréer une communauté d’esprit et d’action, cette exposition tente de dénouer le noeud de l’héritage des nouvelles pensées critiques à l’épreuve des visions plus “inavouées” tels que la l’occulte, la magie et l’alchimie.